La main d'Ernest Pignon Ernest
De ta main naît
Le supplice,
Le visage offert
Du poète
A contre courant,
Le corps de l’ami
Crucifié dans
La chevelure
Des ruines,
La disparition
Qui s’accomplit
Et la fugace éternité.
La mort jamais tout à fait morte
Et la vie presque vivante
Sortent des murs.
Montée du désir.
Fragilité du papier.
Noir
Eclaté
A jamais imprimé en nous.
Tout sort de ta main.
De ton cœur à ta main.
Directement de ton ventre à ta main
Du refus à ta main,
Du silence à ta main.
Cris sur le blanc.
De la compassion
A ta main.
Dessine s’il te plaît
Pour moi, pour nous,
Les mains brisées d’Ali Ferzat.
paru dans « A pleines mains, Bacchanales n°48 » , revue de la maison de la poésie Rhône-Alpes